Quelques mots d’histoire
La voûte de Thian est le nom donné au passage qui, depuis 1983, relie l’intérieur du domaine fortifié à l’Esplanade de la Citadelle. Celui-ci conserve des vestiges plus anciens : le tunnel voûté, les galeries souterraines qu’il dessert et les tronçons de murailles qui encadrent l’arcade intérieure du site. Ces derniers datent probablement de la première moitié du 19e siècle, époque où la Citadelle est en partie reconstruite par l’Armée hollandaise.
L’appellation de cette entrée vient du Comte de Mérode de Thian qui défendit la Citadelle contre les Français à la fin du 17e siècle.
Des murs sans « peau »
Le chantier de restauration en cours se concentre sur la partie située à l’intérieur du domaine fortifié, en particulier sur les deux pans de murailles retenant les terres de part et d’autre du cheminement. Cette partie est particulièrement endommagée puisque le parement, la partie visible d’un mur, a pratiquement disparu. Ce que vous pouvez encore observer c’est l’intérieur du mur, c’est à dire la maçonnerie de blocage faite de pierres taillées de manière irrégulière et de mortier de chaux. C’est un peu comme si les murs avaient perdu leur « peau ».
Le chantier : entre restitution et interprétation
Pour restaurer ces murailles, il faudra jongler entre restitution et interprétation. En effet sans parement, il est difficile de savoir à quoi ressemblaient les murs au 19e siècle ! Cependant des indices subsistent. Nous pouvons encore apercevoir des boutisses, ces longues pierres de section carrée qui, aujourd’hui, dépassent de ce qu’il reste du mur. Ces éléments sont un peu le squelette de la muraille car ils assurent la liaison entre la maçonnerie de blocage et le parement. Les boutisses encore en place nous permettent de connaitre l’épaisseur originelle du mur.
Cependant certains aspects des murailles restent méconnus. C’est le cas de la finition du sommet des murs ainsi que la manière dont ils se terminent le long du chemin. Les travaux ne feront aucune interprétation, la partie supérieure du mur sera simplement recouverte d’une étanchéité et d’une couche de terre. L’extrémité des deux pans de murailles se terminera de manière dégressive, la hauteur des murs diminuera progressivement jusqu’à atteindre le niveau du sol comme à d’autres endroits du site.
Concernant l’entrée, les pierres manquantes seront remplacées et la maçonnerie sera consolidée et nettoyée.
La durée prévue du chantier est de 100 jours ouvrables et devrait se terminer à l’été 2023.
