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Contrairement à d’autres murailles placées face au Grognon, les murailles situées sous la tour du guetteur n’avaient pas encore été restaurées. Leur état, selon un diagnostic sanitaire réalisé en 2010-2011, allait de moyen à mauvais et leur restauration était donc prévue après d’autres murailles en plus mauvais état.

Des murailles qui se suivent mais ne se ressemblent pas

Ces murailles se trouvent dans la partie la plus ancienne de la Citadelle, la zone médiévale. Cependant, ces pans de fortifications ont été modifiés à de nombreuses reprises depuis leur création. Si vous prenez le temps de les observer en vous promenant à leur pied, vous remarquerez que la muraille côté Sambre n’est pas construite de la même manière que la muraille côté Meuse et que de nombreux détails peuvent être observés.

Côté Sambre, les murailles possèdent un parement (la partie visible du mur) régulier en calcaire marqué par plusieurs bandeaux de pierres de taille. La base du mur possède un fruit, c’est-à-dire une pente qui épaissit la partie basse de la muraille et la rend plus résistante aux projectiles.

Côté Meuse, les murailles possèdent un parement plus irrégulier composé de grès et de calcaire et ponctués de boutisses. Ces pierres de section carrée sont insérées dans le mur dans le sens de la longueur et servent à liaisonner le parement à la maçonnerie de blocage de la muraille. Vous pouvez également remarquer des barres métalliques. Ces pièces, appelées ancres, fixent des tirants, des barres en métal qui permettent de consolider la muraille. Enfin au pied du mur, juste au-dessus de la roche, vous verrez des arcades de décharge qui permettent de mieux répartir les poussées du mur.

Restauration à l’identique

Les murailles étant classées, la restauration a du se faire « à l’identique », c’est-à-dire que les travaux ne devaient en aucun cas modifier l’aspect des 1274m² de parement. Toutes les différences observées sur les murailles ont donc été conservées. Pour ce faire le marché prévoyait notamment de trier les pierres tombées et encore présentes au pied des murailles afin de privilégier au maximum la réutilisation d’éléments anciens. Ceux-ci devaient bien sûr être en bon état ! Les pierres encore en place ont été réparées ou renouvelées si leur état était vraiment trop mauvais. Ces nouveaux éléments proviennent d’une carrière de la vallée de la Meuse dont les matériaux présentent les mêmes caractéristiques physiques que les pierres anciennes comme la bonne résistance au climat belge.

La même philosophie a été appliquée aux 100 boutisses encore présentes sur les murailles ainsi que pour les 50m de couvre-mur.

Le chantier a pris fin à l'été 2022.

Les murailles de part et d'autres de la Tour du Guetteur à la fin de lété 2022

 

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